Politique d’encadrement linguistique et culturel (PELEC)

La Commission scolaire francophone du Yukon a adopté lors de la réunion publique du 13 mars 2014 une proposition afin d’approuver le rapport de validation intitulé : « Une politique d’encadrement linguistique et culturel (PELEC) pour les provinces de l’Ouest, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut ». Lors de cette réunion, il a été décidé que les démarches soient enclenchées par la CSFY afin de développer cette politique au Yukon.

En réalité, qu’est-ce que cela signifie et qu’est-ce qu’une PELEC?

La PELEC permet aux commissions scolaires de langue française en situation minoritaire d’assurer leur triple mandat éducationnel, culturel et communautaire. La PELEC s’inspire de la Politique d’aménagement linguistique (PAL) créée en Ontario. La PAL est un cadre de références sur l’éducation dans la langue de la minorité. Elle établit le rôle des acteurs clés pour la réussite des élèves des programmes de langue française.

Une PELEC est un outil qui définit en termes scolaires et pédagogiques les besoins à combler pour soutenir la vitalité linguistique et culturelle francophone. Elle est une politique-cadre qui oriente toutes les interventions afin d’améliorer le système scolaire francophone. La PELEC décrit les services complets qui doivent être en place de la petite enfance jusqu’à la fin du secondaire. Elle prépare l’élève à sa transition aux études après le secondaire, ainsi qu’à sa transition au marché du travail.

Avec cette politique, les institutions éducatives peuvent mettre en place des interventions planifiées. Elle assure ainsi à la communauté francophone en situation minoritaire la protection, la valorisation et la transmission de la langue française et de la culture dont elle est l’expression.

Les avantages d’une PELEC

Énonce que la réussite repose sur un continuum d’apprentissage et sur un ensemble d’options de formation que les élèves sont en droit de recevoir tout en favorisant la construction identitaire et la transmission optimale de la langue française et de la culture.

– Permet de combler plus rapidement les retards du passé, stimule le retour des ayants droit, augmente les capacités de contrer l’assimilation et favorise la croissance et la vitalité de la francophonie en situation minoritaire.

– Fournit à l’élève des moyens accrus de réussite.

– Accroît la capacité du personnel scolaire à soutenir l’encadrement linguistique, culturel et académique des élèves.

– Favorise les partenariats et les collaborations interinstitutionnelles et intergouvernementales.

Pour la commission scolaire

– Permet une reconnaissance à long terme de ses mandats scolaire, linguistique, identitaire, culturel et communautaire.

Pour le gouvernement provincial

– Permet d’intervenir en dehors du cadre général de la Loi sur l’éducation pour fournir des fonds ciblés qui lui permettront de rencontrer ses obligations constitutionnelles en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, tout en suscitant une contrepartie fédérale.

Pour le gouvernement fédéral

– Permet de soutenir l’action du gouvernement provincial dans son champ de compétences exclusives tout en respectant ses responsabilités constitutionnelles dans le cadre d’un plan d’appui à long terme.